Article initialement publié dans la revue Scientia Juris
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Frontière et droit tissent des liens étroits, au point qu’il est impossible de les envisager l’un sans l’autre. Mais leur relation est paradoxale. Si le droit définit la frontière, il la surmonte ensuite afin de rendre possibles les échanges. Tant au niveau de sa définition (frontière ligne, frontière zone ou frontière de groupe) que sur le plan de son dépassement (par les techniques du droit international public ou privé, de l’immigration, de la nationalité, des étrangers ou des travailleurs transfrontaliers), la notion de frontière ne cesse d’évoluer. Spécialement le droit de l’immigration manifeste des signes de personnalisation de la notion. Contraire a priori à la territorialité, cette tendance vient pourtant au soutien de celle-ci.
Maître de conférences à l'Université de Lorraine
Docteur en droit privé et en sciences criminelles à l'Université Nancy 2