Celui-là même qui fut à l’initiative du journal « Révolutions de France et de Brabant », Camille Desmoulins, en fit paraitre un nouveau à partir du 5 décembre 1793 à l’instigation de Danton et Robespierre lesquels avaient pour dessein de répondre aux attaques de leur ennemi politique du moment Jacques René Hébert, auteur du « Père Duchesne »
Danton, qui venait de faire une petite retraite à Arcis-sur-Aube entre octobre et novembre de la même année, parce que, pour le citer, « saoul des hommes », ne bénéficiait plus du même prestige que lors des premiers évènements de la Révolution.
La Convention se vidait à vue d’oeil parce que la plupart de ses amis, s’ils n’avaient pas fui étaient passés sur l’échafaud. Le mois d’octobre vit également la proclamation du « Gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix » et l’exécution des girondins sans parler du Comité de Salut public plus redoutable que jamais.
Accueilli par des murmures lors de son retour à la capitale, Danton travailla de concert avec Camille sur une tribune à l’adresse des indulgents pour que : « ceux qui veulent porter le peuple au-delà des bornes de la Révolution et qui proposent des mesures ultra-révolutionnaires » soient mis hors d’état de nuire.
Soutenu d’abord par Robespierre dans les premiers jours, le trio devait bientôt se déchirer dans une véritable lutte politique et fratricide.
Dès le premier numéro du Vieux Cordelier, Robespierre fit la moue et exigea que Camille lui soumit chaque numéro avant leur parution. Il n’y en eut que six en tout, le dernier datant du 25 janvier 1794.
L’escalade de la violence par la suite mènera nos trois comparses à la guillotine. Desmoulins et Danton en avril et Robespierre, qui n’avait pas été pour rien dans leur exécution, en juillet.