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Cass. crim., 9 févr. 2016, n° 14-82.234

Citer : Revue générale du droit, 'Cass. crim., 9 févr. 2016, n° 14-82.234, ' : Revue générale du droit on line, 2016, numéro 48802 (www.revuegeneraledudroit.eu/?p=48802)


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Décision citée par :
  • Nicolas Bouyer, Sur une marginalisation réaffirmée de la liberté de manifester


Cour de cassation
chambre criminelle
Audience publique du mardi 9 février 2016
N° de pourvoi: 14-82234
Publié au bulletin Cassation partielle

M. Guérin, président
M. Talabardon, conseiller rapporteur
M. Cordier (premier avocat général), avocat général
SCP Masse-Dessen, Thouvenin et Coudray, avocat(s)


 

Texte intégral

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

 

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l’arrêt suivant :

Statuant sur le pourvoi formé par :

– Le procureur général près la cour d’appel de Lyon,

contre l’arrêt de ladite cour d’appel, 7e chambre, en date du 29 janvier 2014, qui, notamment, a renvoyé M. Pierre X… des fins de la poursuite du chef d’organisation de manifestation sans déclaration préalable ;

La COUR, statuant après débats en l’audience publique du 26 janvier 2016 où étaient présents : M. Guérin, président, M. Talabardon, conseiller rapporteur, MM. Straehli, Finidori, Monfort, Buisson, Mme Durin-Karsenty, MM. Larmanjat, Ricard, Parlos, Bonnal, conseillers de la chambre, M. Ascensi, conseiller référendaire ;

Avocat général : M. Cordier ;

Greffier de chambre : M. Bétron ;

Sur le rapport de M. le conseiller référendaire TALABARDON, les observations de la société civile professionnelle MASSE-DESSEN, THOUVENIN et COUDRAY, avocat en la Cour et les conclusions de M. le premier avocat général CORDIER ;

Vu les mémoires produits en demande et en défense ;

Sur le premier moyen de cassation, pris de la violation de l’article 431-9 du code pénal ;

Sur le second moyen de cassation, pris de la violation des articles 485, 512 et 593 du code de procédure pénale ;

Les moyens étant réunis ;

Vu l’article 431-9 du code pénal, ensemble l’article L. 211-1 du code de la sécurité intérieure ;

Attendu que, constitue une manifestation, au sens et pour l’application de ces textes, tout rassemblement, statique ou mobile, sur la voie publique d’un groupe organisé de personnes aux fins d’exprimer collectivement et publiquement une opinion ou une volonté commune ;

Attendu qu’il résulte de l’arrêt attaqué, du jugement qu’il confirme et des pièces de procédure que M. Pierre X…, secrétaire général de l’union départementale CGT du Rhône, a été poursuivi devant le tribunal correctionnel, du chef d’organisation de manifestation sans déclaration préalable, à la suite d’une opération de distribution d’un tract sur la réforme des retraites par une centaine de militants de ce syndicat, à une barrière de péage de l’autoroute A6 ; que les juges du premier degré l’ont renvoyé des fins de la poursuite ; que le ministère public a relevé appel de la décision ;

Attendu que, pour confirmer le jugement entrepris, l’arrêt énonce que la manifestation se définit comme un déplacement collectif organisé sur la voie publique aux fins de produire un effet politique par l’expression pacifique d’une opinion ou d’une revendication, cela à l’aide de chants, banderoles, bannières, slogans, et l’utilisation de moyens de sonorisation ; que les juges retiennent que, selon le procès-verbal d’infraction, les militants du syndicat étaient présents par petits groupes sur chaque poste de péage et qu’ils s’affairaient à distribuer des tracts aux usagers de l’autoroute ; qu’ils ajoutent que ledit procès-verbal ne fait pas état de l’utilisation de banderoles ou de drapeaux, de discours proférés à l’aide d’une sonorisation ou d’un rassemblement à la station de péage ; qu’ils en déduisent que l’action de revendication organisée par le prévenu s’analyse en une simple distribution de tracts sur la voie publique et non en une manifestation soumise à déclaration préalable ;

Mais attendu qu’en prononçant ainsi, la cour d’appel, qui a ajouté à la loi des conditions qu’elle ne prévoit pas quant aux modalités matérielles d’expression des buts de la manifestation, a violé les textes susvisés et le principe ci-dessus rappelé ;

D’où il suit que la cassation est encourue ;

Par ces motifs :

CASSE et ANNULE, l’arrêt susvisé de la cour d’appel de Lyon, en date du 29 janvier 2014, en ses seules dispositions relatives à la relaxe de M. X…, toutes autres dispositions étant expressément maintenues ;

Et pour qu’il soit à nouveau jugé, conformément à la loi, dans les limites de la cassation ainsi prononcée,

RENVOIE la cause et les parties devant la cour d’appel de Grenoble, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du conseil ;

DIT n’y avoir lieu à application de l’article 618-1 du code de procédure pénale ;

ORDONNE l’impression du présent arrêt, sa transcription sur les registres du greffe de la cour d’appel de Lyon et sa mention en marge ou à la suite de l’arrêt partiellement annulé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre criminelle, et prononcé par le président le neuf février deux mille seize ;

En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le président, le rapporteur et le greffier de chambre.

 


ECLI:FR:CCASS:2016:CR00645

Analyse

Publication : Bulletin criminel 2016, n° 35 ; bulletin d’information 2016, n°844, chambre criminelle, n°901

Décision attaquée : Cour d’appel de Lyon , du 29 janvier 2014

Titrages et résumés :

    • MANIFESTATION SUR LA VOIE PUBLIQUE – Manifestation sans déclaration préalable – Eléments constitutifs – Elément matériel – Manifestation – Définition

 

    • Constitue une manifestation, au sens et pour l’application des articles L. 211-1 du code de la sécurité intérieure et 431-9 du code pénal, tout rassemblement, statique ou mobile, sur la voie publique d’un groupe organisé de personnes aux fins d’exprimer collectivement et publiquement une opinion ou une volonté commune.

 

    • Méconnaît ces textes et principe, en ajoutant à la loi des conditions qu’elle ne prévoit pas quant aux modalités matérielles d’expression des buts de la manifestation, la cour d’appel qui, pour entrer en voie de relaxe du chef d’organisation de manifestation sans déclaration préalable, retient que l’opération de distribution de tracts syndicaux à une barrière de péage d’autoroute par une centaine de militants, que le prévenu avait organisée sans l’avoir préalablement déclarée, ne constituait pas une manifestation, en l’absence d’utilisation de banderoles ou de drapeaux, ou de discours proférés à l’aide d’une sonorisation

Textes appliqués :

    • article L. 211-1 du code de la sécurité intérieure ; article 431-9 du code pénal

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