• Accueil
  • Manuels et thèses
    • La protection des droits fondamentaux en France, 2ème édition
    • Droit administratif français, 6ème édition
    • Contentieux administratif, 3ème édition
    • Science politique, 2ème édition
    • Droit public allemand
    • Le principe de séparation des pouvoirs en droit allemand
  • Chroniques
    • Archives
      • Matière pénale
      • Responsabilité médicale
      • Droit des affaires
      • Droit constitutionnel
      • Droit civil
      • Droit et culture populaire
    • Droit administratif français et comparé
    • Droit de l’Union
    • Droit public économique et contrats publics
    • Droit des libertés
    • Contentieux administratif
    • Informatique juridique
    • Droit public financier
  • Revues archivées
    • Bulletin juridique des collectivités locales
    • Droit 21
    • Jurisprudence Clef
    • Scientia Juris
  • Colloques
    • 5 mai 2021 : L’UE et ses Etats membres, entre identité et souveraineté
    • 17-18 octobre 2019 : La révision des lois bioéthiques
    • 12 avril 2019 : L’actualité des thèses en droit public comparé
    • 31 janvier 2019 : Autonomie locale et QPC
    • 12 et 13 avril 2018: Les algorithmes publics
    • 30 mars 2018 : L’open data, une évolution juridique ?
    • 8 février 2018 : La nouvelle doctrine du contrôle de proportionnalité : conférence-débat
    • 15 septembre 2017 : La réforme
    • 3 avril 2015 : La guerre des juges aura-t-elle lieu ?
    • 30 octobre 2014 : La dignité de la personne humaine : conférence-débat
    • 27 juin 2014 : Le crowdfunding
    • 11 octobre 2013 : La coopération transfrontalière
  • Rééditions
    • Léon Duguit
      • Les transformations du droit public
      • Souveraineté et liberté
    • Maurice Hauriou : note d’arrêts
    • Édouard Laferrière
    • Otto Mayer
  • Twitter

Revue générale du droit

  • Organes scientifiques de la revue
  • Charte éditoriale
  • Soumettre une publication
  • Mentions légales
You are here: Home / Table des matières / Droit français / Responsabilité médicale / Responsabilité civile / Appel en garantie d’une clinique condamnée in solidum avec le chirurgien à réparer le dommage résultant d’une infection nosocomiale

Appel en garantie d’une clinique condamnée in solidum avec le chirurgien à réparer le dommage résultant d’une infection nosocomiale

Cass. 1re civ., 10 avril 2013, n° 12-14219, publié au bulletin (F-P+B+I).

Citer : Sophie Hocquet-Berg, 'Appel en garantie d’une clinique condamnée in solidum avec le chirurgien à réparer le dommage résultant d’une infection nosocomiale, Cass. 1re civ., 10 avril 2013, n° 12-14219, publié au bulletin (F-P+B+I). ' : Revue générale du droit on line, 2013, numéro 9889 (www.revuegeneraledudroit.eu/?p=9889)


Imprimer




Décision(s) commentée(s):
  • Cour de cassation, 1e civ., 10 avril 2013, pourvoi numéro 12-14.219, publié au bulletin (F-P+B+I)

Décision(s) citée(s):
  • Cour de cassation, 1e civ., 7 juillet 2011, pourvoi numéro 10-19.137, non publié au bulletin
  • Cour de cassation, 1e civ., 1er juillet 2010, pourvoi numéro 09-69.151, publié au bulletin
  • Cour de cassation, 1e civ., 5 décembre 2006, pourvoi numéro 05-20.751, non publié au bulletin
  • Cour de cassation, 1e civ., 21 juin 2005, pourvoi numéro 04-12.066, publié au bulletin
  • Cour de cassation, 1e civ., 1er février 2005, pourvoi numéro 03-18.052, non publié au bulletin
  • Cour de cassation, 1e civ., 29 juin 1999, pourvoi numéro 97-14.254, publié au bulletin


Contexte : Cet arrêt rendu le 10 avril 2013 porte sur la répartition du poids de l’indemnisation d’une victime d’une infection nosocomiale entre la clinique et le chirurgien condamnés in solidum à réparer son dommage.

Litige : Le 4 février 1997, un patient subit une intervention chirurgicale à l’œil droit pratiquée par un chirurgien dans les locaux exploités par une clinique. A la suite de cette opération, une infection s’est développée conduisant à l’énucléation de cet œil. La victime et son épouse ont agi en réparation de leur dommage contre le chirurgien et la clinique. Les premiers juges ont dit que la clinique et le médecin étaient responsables in solidum du préjudice résultant de l’infection nosocomiale. En outre, ils ont condamné la clinique à garantir le chirurgien. La cour d’appel de Chambéry ayant confirmé le jugement, un pourvoi en cassation est formé par la clinique qui reproche à l’arrêt de l’avoir condamnée à garantir le chirurgien de toute condamnation prononcée contre lui au profit des demandeurs.

Solution : La première chambre civile de la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel en jugeant :

« Qu’en statuant ainsi, quand la présence, dans l’organisme de M. X…, d’un germe habituellement retrouvé dans les infections nosocomiales, si elle était de nature à faire retenir la responsabilité de la clinique, tenue à son égard d’une obligation de résultat dont elle ne pouvait s’exonérer que par une cause étrangère, ne constituait pas à elle seule la preuve de ce que les mesures d’asepsie qui lui incombaient n’avaient pas été prises, la cour d’appel a violé (l’article 1147 du code civil) ».

Analyse : Devant la Cour de cassation, ni le caractère nosocomial de l’infection, ni les conditions de la responsabilité de la clinique ou du chirurgien ne sont contestées. La première chambre civile est donc saisie de la seule question de la répartition de la dette de réparation entre les deux responsables condamnés in solidum.

Les faits étant antérieurs au 5 septembre 2001, le litige relève des dispositions du droit commun et non de l’article L. 1142-1 du code de la santé publique issu de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (V. S. Hocquet-Berg, LexisNexis, Fasc. 440-55, n° 41 et s.).

Selon ces règles applicables avant la loi du 4 mars 2002, la clinique et le chirurgien sont tenus in solidum à réparation, étant tous deux débiteurs d’une obligation de sécurité de résultat dont ils ne peuvent se libérer qu’en rapportant la preuve d’une cause étrangère (Cass. 1re civ., 29 juin 1999, 3 esp., n° 97-14254 : Bull. civ. 1999, I, n° 220 ; D. 1999, jurispr. p. 559, note D. Thouvenin ; JCP G 1999, II, 10138, rapp. P. Sargos ; Gaz. Pal. 1999, 3, doctr. p. 1619, note J. Guigue ; Gaz. Pal. 2000, 1, doctr. p. 624 par S. Hocquet-Berg ; LPA 15 nov. 1999, p. 5, note I. Denis-Chaubet ; Médecine et droit 1999, n° 37, p. 3, note P. Sargos ; La Revue du praticien 1999, n° 472, p. 1499, note F. Chabas ; F. Vialla, Médecine et droit 1999, n° 37 p. 4 ; JCP G 2000, I, 199, n° 15 s., obs. G. Viney ; RTD civ. 1999, p. 841, obs. P. Jourdain ; Resp. civ. et assur. 1999, chron. 20 par H. Groutel ; Defrénois 1999, p. 994, obs. D. Mazeaud ; D. 1999, somm. p. 395, obs. J. Penneau).

La répartition de la dette de réparation entre eux obéit aux règles de droit commun qui ont été dégagées par la jurisprudence (V. Ph. le Tourneau, Droit de la responsabilité et des contrats, Dalloz Action 2012/2013, n° 1752 et s.). Lorsqu’une faute a été retenue à l’encontre de chacun des coauteurs, la répartition a lieu en proportion de la gravité des fautes respectives. Lorsque les coauteurs sont tenus de plein droit à réparer le dommage qu’ils ont causés, le partage a lieu par parts viriles. Lorsqu’une faute a été commise par l’un des coauteurs, seul celui qui n’a commis aucune faute dispose d’un recours contre le codébiteur fautif.

Il résulte de l’application de ces principes en matière médicale que l’établissement de santé, condamné à réparer les conséquences dommageables d’une infection nosocomiale, dispose d’un recours subrogatoire à l’encontre du praticien également tenu d’une obligation de sécurité de résultat (Cass. 1re civ., 1er févr. 2005, n° 03-18052 : Resp. civ. et assur. 2005, comm. 101, note Ch. Radé ; Cass. 1re civ., 5 déc. 2006, n° 05-20.751). Si aucune faute n’est imputable à l’établissement et au médecin en matière d’asepsie ou s’il n’est pas possible de déterminer l’origine de l’infection, un partage égal de la charge de l’indemnisation du patient entre le médecin et l’établissement s’impose (Cass. 1re civ., 21 juin 2005, n° 04-12066 : Bull. I, n° 276 ; Rev. dr. san. soc., p. 870, obs. F. Arhab). En revanche, si le médecin a commis une faute, il peut être condamné à garantir la clinique non fautive de la totalité des condamnations prononcées contre elle (Cass. 1re civ., 7 juill. 2011, n° 10-19137). Enfin, si la clinique a commis une faute, elle peut être condamnée à garantir le médecin de la totalité des condamnations prononcées contre lui (Cass. 1re civ.,  1er juill. 2010, n° 09-69151 : Bull. I, n° 155).

En l’espèce, les juges du fond n’ayant caractérisé aucun comportement fautif imputable à la clinique, celui-ci ne pouvant être déduit de la seule présence dans l’établissement du germe à l’origine de l’infection nosocomiale, c’est tout à fait logiquement que la première chambre civile censure l’arrêt ayant mis à sa charge la totalité du poids de l’indemnisation. Si l’infection nosocomiale ayant abouti à l’énucléation s’est effectivement produite sans qu’aucune faute ne puisse être relevée à l’encontre du chirurgien ou de la clinique, chacun d’eux supportera la moitié du montant de l’indemnisation allouée au patient et à son épouse.

Partager :

  • Facebook
  • X

About Sophie Hocquet-Berg

Professeur de droit privé et de sciences criminelles - Université de Lorraine (Metz)
Avocat Associé au Barreau de Metz
contact@mediclaw.fr
https://www.mediclaw.fr/
https://www.facebook.com/spaeteravocat/

Sophie Hocquet-Berg

Professeur de droit privé et de sciences criminelles - Université de Lorraine (Metz) Avocat Associé au Barreau de Metz contact@mediclaw.fr https://www.mediclaw.fr/ https://www.facebook.com/spaeteravocat/

Rechercher dans le site

Dernières publications

  • Migration-Intégration 06/05/2025
  • Integration und Integrität 06/05/2025
  • Intégration et identité 06/05/2025
  • Préface 06/05/2025
  • Zwischen Integration und Ausgrenzung von „Ausländern“ 06/05/2025
  • Zwischen Integration und Ausgrenzung von „Ausländern“ – Der Ansatz im französichen Verwaltungsrecht 06/05/2025
  • Entre intégration et exclusion des « étrangers » – l’approche du droit administratif français 06/05/2025
  • Integration und Identität 06/05/2025
  • Intégration et identité 06/05/2025
  • La protection de la dignité humaine des demandeurs d’asile 06/05/2025

Revue générale du droit est un site de la Chaire de droit public français de l’Université de la Sarre


Recherche dans le site

Contacts

Copyright · Revue générale du droit 2012-2014· ISSN 2195-3732 Log in

»
«