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Chapitre 1 – Le partage de compétences et les moyens de contrôle dans les rapports entre les pouvoirs législatif et exécutif

Citer : Maria Kordeva, 'Chapitre 1 – Le partage de compétences et les moyens de contrôle dans les rapports entre les pouvoirs législatif et exécutif, ' : Revue générale du droit on line, 2020, numéro 51145 (www.revuegeneraledudroit.eu/?p=51145)


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Pendant l’époque de la monarchie limitée allemande, les assemblées représentatives étaient le moyen de la société civile de limiter la toute puissance du monarque qui détenait l’intégralité du pouvoir d’État. Le débat portait sur la question de savoir si ces organes représentatifs pouvaient être dotés de compétences positives propres ou étaient cantonnées à un espace négatif. Aujourd’hui, avec l’affirmation du principe démocratique ancré dans l’article 20, alinéa 2 LF, les interrogations sont différentes. La structure du régime démocratique de la Loi fondamentale repose sur le principe selon lequel « toutes les fonctions du pouvoir d’État » sont démocratiquement « légitimées et constituées » en vertu du principe de séparation des pouvoirs1. Si, dans le constitutionnalisme du XIXe siècle, les assemblées parlementaires furent des organes aux compétences négatives qui n’étaient pas destinées à gouverner de manière effective, les fondements démocratiques du droit constitutionnel positif font du parlement l’organe de décision central dont émane l’instrument normatif principal de la puissance publique : la loi.

Le principe démocratique constitue la base des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il n’y a donc pas de différence qualitative entre les différents types de légitimation des organes investis des trois pouvoirs. Cependant, le Parlement, étant le seul organe constitutionnel à bénéficier d’une légitimité démocratique directe, immédiate, occupe la place centrale dans le système institutionnel de la Loi fondamentale. L’amalgame traditionnel tend à confondre l’organe « parlement » avec la fonction législative. L’identifier exclusivement à la production de la loi est cependant trompeur. Certes, il s’agit de l’organe qui, par l’acte final d’adoption de la loi, domine la procédure et permet sa finalisation. Mais dans l’accomplissement de cette mission, le Bundestag n’est pas seul, il le partage avec l’exécutif. Si, en la matière, le Bundestag dispose du véritable pouvoir décisionnel, de la faculté de statuer en adoptant ou abandonnant un texte ayant la vocation à devenir une loi, les organes exécutifs se contentent de compétences limitées.

Les compétences constitutionnelles du Parlement ne s’épuisent pas dans l’accomplissement de la fonction législative. Le deuxième volet de son action est celui du contrôle exercé sur le gouvernement fédéral. Mais ici, les rôles sont inversés : le Parlement perd sa qualité de « décideur » et se transforme en « contrôleur », c’est-à-dire un acteur secondaire chargé d’opérer un contrôle sur l’action politique du gouvernement fédéral sans pour autant empiéter sur le domaine de « responsabilité exécutive propre » de celui-ci.

L’interprétation du principe de séparation des pouvoirs livrée par la Cour constitutionnelle fédérale permet, sinon de complètement comprendre les mécanismes régissant les rapports entre les organes investis des pouvoirs législatif et exécutif, au moins de tenter une explication des lignes directrices présidant à leur fonctionnement.

Il convient d’aborder le rôle prépondérant du Parlement dans la fonction législative (section 1) afin de pouvoir ensuite se concentrer sur le contrôle parlementaire opéré sur gouvernement fédéral (section 2).

  1. Hans Hugo Klein, « Aufgaben des Bundestages », in Josef Isensee/Paul Kirchhof (dir.), Handbuch des Staatsrechts der Bundesrepublik Deutschland, vol. 2, 1e édition, C.F. Müller, Heidelberg, 1987, p. 342 : « Die Struktur der vom Grundgesetz verfaßten Demokratie beruht darauf, daß die Staatsgewalt in allen ihren Funktionen (…) demokratisch konstituiert und legitimiert und auf dieser Grundlage gewaltenteilug organisiert ist ». [↩]

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About Maria Kordeva

Docteur en droit public
Collaboratrice scientifique à la Chaire de droit public français de l'Université de la Sarre

Le principe de séparation des pouvoirs en droit allemand : étude doctrinale et jurisprudentielle

Maria Kordeva

Docteur en droit public Collaboratrice scientifique à la Chaire de droit public français de l'Université de la Sarre

Sommaire de la thèse

  • Le principe de séparation des pouvoirs en droit allemand : Avant-propos
  • Préface d’Olivier Jouanjan
  • Introduction générale
  • PREMIERE PARTIE – La construction doctrinale et jurisprudentielle du principe de séparation des pouvoirs
    • TITRE PREMIER – Les origines doctrinales du principe de séparation des pouvoirs
      • Chapitre I – Le principe monarchique et la séparation des pouvoirs au XIXe siècle allemand : du rejet catégorique à l’acceptation modérée
        • Section 1 : La volonté de maintenir l’unité du pouvoir monarchique pendant la période du Vormärz
        • Section 2 : L’interprétation modérée du principe de division des pouvoirs dans la doctrine publiciste libérale autour de 1848
        • Section 3 : Le principe de séparation des pouvoirs dans la Constitution de l’Église Saint-Paul du 28 mars 1849 et les conséquences de l’échec du mouvement libéral
        • Conclusion du chapitre I
      • Chapitre 2 Le principe de séparation des pouvoirs dans les doctrines de l’Empire et de la République de Weimar
        • Section 1 : Le principe de séparation des pouvoirs dans les doctrines publicistes de l’Empire
        • Section 2 : Le principe de séparation des pouvoirs sous la République de Weimar
        • Conclusion du chapitre 2
      • Conclusion du titre premier
    • Titre second – L’interprétation du principe de séparation des pouvoirs dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle fédérale depuis 1949
      • Chapitre 1 – La définition générale du principe de séparation des pouvoirs par le juge constitutionnel allemand
        • Section 1. Le principe de séparation des pouvoirs : principe organisationnel et fonctionnel porteur (tragendes Organisations- und Funktionsprinzip) de la Loi fondamentale
        • Section 2. Le principe de séparation des pouvoirs comme principe de justice fonctionnelle (Funktionsgerechtigkeit)
        • Conclusion du chapitre 1
    • Chapitre 2 – La théorie de la décision substantielle (Wesentlichkeitstheorie) comme moyen de répartition des compétences entre les pouvoirs législatif et exécutif
      • Section 1 : L’origine conceptuelle de la théorie de la décision substantielle : la réserve de loi (Gesetzesvorbehalt) du Vormärz
      • Section 2 : Toute décision substantielle est réservée au Parlement
      • Conclusion du chapitre 2
    • Chapitre 3 – La place du principe de séparation des pouvoirs dans l’architecture constitutionnelle allemande
      • Section 1 : Le principe de séparation des pouvoirs à la lumière de quelques principes constitutionnels
      • Section 2 : La protection de l’article 20 LF par la « clause d’éternité » (Ewigkeitsklausel) de l’article 79, alinéa 3 LF
      • Conclusion du chapitre 3
    • Conclusion du titre second
  • Conclusion de la première partie
  • SECONDE PARTIE – La concrétisation du principe de séparation des pouvoirs dans la pratique constitutionnelle allemande
    • TITRE PREMIER – Le principe de séparation des pouvoirs comme système de freins et de contrepoinds
      • Chapitre 1 – Le partage de compétences et les moyens de contrôle dans les rapports entre les pouvoirs législatif et exécutif
        • Section 1 : La participation des organes exécutifs à la fonction législative
        • Section 2 : Le Parlement comme organe de contrôle du Gouvernement
        • Conclusion du chapitre 1
      • Chapitre 2 – Le cas particulier de la politique extérieure et militaire
        • Section 1 : Le domaine de la politique extérieure et militaire : compétence exécutive exclusive du pouvoir exécutif ou domaine partagé ?
        • Section 2 : La prétendue inflexion jurisprudentielle : partage des compétences ou contrôle parlementaire accru ?
      • Conclusion du chapitre
      • Chapitre 3 – La place du pouvoir de rendre la justice dans le « schéma de la séparation des pouvoirs »
        • Section 1 : La place du juge dans le schéma constitutionnel de la séparation des pouvoirs.
        • Section 2 : La justice constitutionnelle ou la garantie juridictionnelle du principe de séparation des pouvoirs.
      • Conclusion du chapitre
    • Conclusion du titre premier
    • TITRE SECOND – Les limites apportées à l’application du principe de séparation des pouvoirs
      • Chapitre 1 – L’ « état d’exception » : suspension temporaire ou modification du principe de séparation des pouvoirs
        • Section 1 : Origines constitutionnelles.
        • Section 2 : L’ « état d’exception » dans le cadre de la Loi fondamentale : modification temporaire du principe de la séparation des pouvoirs.
      • Conclusion du chapitre
      • Chapitre 2 – L’impact de l’intégration européenne sur le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs
        • Section 1 : Le principe d’équilibre des pouvoirs appliqué à la structure institutionnelle de l’Union européenne et ses effets sur le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs.
        • Section 2 : La volonté de la Cour constitutionnelle fédérale de garantir la place centrale du Parlement dans le processus d’intégration européenne.
      • Conclusion du chapitre
    • Conclusion du titre second
  • Conclusion de la seconde partie
  • Conclusion générale
  • Bibliographie
  • Index Alphabétique

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